BiPo

Installation du BiPo au LSM

Installé dans le LSM depuis fin juin 2007, le prototype BiPo s'est agrandi. Avec l'arrivée de nouvelles capsules, avec 8 capsules, il possède 0.4m² de surface de mesure.

Le détecteur BiPo a été imaginé suite aux contraintes imposées par l'expérience SuperNEMO pour la grande radiopureté des feuilles source qui seront utilisées. En effet, aucun détecteur n'a actuellement la sensibilité suffisante pour mesurer des contaminations naturelles en ²¹⁴Bi (10 µBq/kg) ou en ²⁰⁸Tl (2µBq/kg) aussi faibles. La mesure repose sur la recherche d'une coïncidence retardée entre la désintégration beta du bismuth (Bi) et la désintégration alpha retardée du polonium (Po) dans les chaînes de désintégrations naturelles. Des scintillateurs plastiques couplés à des photomultiplicateurs sont les principaux éléments de mesure. Pour atteindre ces faibles niveaux de contamination, la sélection des matériaux utilisés et des méthodes rigoureuses de fabrication sont nécessaires.

Avec ce premier prototype, nous testons différentes techniques qui permettront de construire un détecteur de grande surface (environ 10m²). Le but du prototype BiPo1 est de mesurer le bruit de fond de surface des scintillateurs plastiques qui empêcheraient la mesure de feuilles source.

Depuis le début de l'année 2008, il y a 19 capsules dans le blindage, soit 0.76 m².

La sensibilité extrapolée aux feuilles de 5kg (40mg/cm²) de sélénium pour SuperNEMO est pour l'instant de 7.5µBq/kg en ²⁰⁸Tl en un mois de mesure. C'est une excellente limite qu'aucun détecteur ne peut mesurer actuellement.