Physique fondamentale
Radioactivité : B.A.BA
EDELWEISS
SUPER NEMO
BiPo
TGV
SHIN
Neutrons
MIMAC
SEDINE
SPT
 
  Accueil > Activités> Expériences de physique fondamentale> Nemo
 
  1   2  3   4

 

Communiqué de presse - 19 juin 2014

NEMO resserre l'étau sur la masse du neutrino

NEMO closes in on neutrino mass

 

NEMO III : 2000 - 2011

 

Neutrino Ettore Majorana Observatory

Neutrino Experiment with MOlybdenum

 

 

 

Le détecteur NEMO III a fonctionné de 2000 à 2011. Il était constitué de feuilles minces de 100Mo, disposées verticalement, suivant un cylindre, avec de part et d’autre des compteurs Geiger et des scintillateurs plastiques pour mesurer respectivement les trajectoires et les énergies des électrons émis.
Tous les matériaux constituant le détecteur ont été sélectionnés au préalable pour leur très faible taux de radioactivité. Environ 10kg de 100Mo de très grande pureté sont installés dans le détecteur. Une électronique complexe permet d’enregistrer les informations provenant des 6 180 compteurs Geiger et des 1 940 scintillateurs.
L’étalonnage et le contrôle de la stabilité des scintillateurs sont assurés par un dispositif laser, via des fibres optiques.
L’acquisition des événements et le contrôle des compteurs peuvent être pilotés à distance, via le réseau informatique internet.

 

Le neutrino peut théoriquement être identique à son antiparticule, a proposé Ettore Majorana, physicien des années 30. Matière et antimatière seraient similaires pour le neutrino !
Le but des expériences NEMO 3 et TGV est de dévoiler la nature du neutrino grâce à l’étude de la double désintégration bêta, ainsi que de mesurer le cas échéant sa masse.
NEMO 3, a vu sa sensibilité limitée par des parasites provenant du radon lors de la première année de prise de données.
Grâce au système de purification de l’air (usine anti-radon), NEMO 3 peut accumuler des données dans les meilleures conditions.

 

 

 

 

 

Un des "secteurs" de NEMO

 

Poster de NEMO

 

 

 

 

 

Une partie du blindage de NEMO, en fer.

 

Double désintégration bêta

 

La « simple » désintégration bêta est bien connue. La double désintégration bêta est plus rare et la seule méthode expérimentale connue pour savoir si le neutrino est sa propre antiparticule. Ce type de radioactivité est le rayonnement le plus rare jamais observé dans la nature. Deux types existent, l'une classique, l’autre "interdite".
Le temps nécessaire pour que, à partir de 1 kg de Molybdène 100, la moitié se soit désintégrée par la "voie classique", est de 8 milliards de milliards d’années. A titre de comparaison, on estime que l’âge de l’Univers est de 15 milliards d’années “seulement” !
Pourtant le processus recherché, une double désintégration bêta « sans neutrino » est au moins 10000 fois plus rare.

 

Comment fait on ?

 

Recette :


- accumuler suffisamment de noyaux susceptibles d’être le siège de cette désintégration particulière : 10 kg de Molybdène 100 en feuille très mince, obtenus grâce à la participation du centre de Dubna,


- construire un détecteur capable de repérer les 2 électrons émis et mesurer leur énergie,


- éliminer toute trace de parasite susceptible de simuler le signal très rare cherché.

 

Les deux traces d’électron, ββ « classique » dans le
détecteur NEMO

 

Un défi scientifique et technologique

 

NEMO est recouvert de plus de 200 tonnes de blindages de fer, d’eau et de bois.


Tous les matériaux du détecteur, des structures métalliques jusqu’aux vis ont été sélectionnés pour leur très bas niveaux de radioactivité.


Au final, l’activité en Uranium 238 et Thorium 232 des 200 tonnes de NEMO est inférieure à l’activité d’un corps humain !

 

L’expérience les départagera …

 

 

Le neutrino

Poster de NEMO

  1   2  3   4

 

Imprimer Contact Plan du site Mentions légales Accueil

 

 

 

Rechercher


Sur le WEB du CNRS


Laboratoire Souterrain de Modane

Une du Labo Imprimer Contact Plan du site Crédits Téléchargez les Plug-Ins